The German fort Alte Feste and the Reiterdenkmal, Windhoek, Namibia. Author and Copyright Marco Ramerini
Le fort Alte Feste a été fondé en 1890 par le commandant allemand Kurt von François, qui a posé la première pierre pour construire le fort le 18 octobre de la même année. Ce bâtiment est donc l’un des plus anciens bâtiments de la ville de Windhoek, la capitale de la Namibie.
Le fort est situé sur une colline surplombant la zone centrale de Windhoek. A l’origine le fort – qui a un plan rectangulaire – mesurait 62 mètres de long et 35 mètres de large. Les quatre tours étaient construites aux angles. Les deux tours du mur oriental mesuraient 9 mètres de haut et les deux tours du mur ouest mesuraient 6 mètres d’hauteur.
Pendant l’ère coloniale allemande le fort d’Alte Feste a été utilisé comme siège des troupes coloniales allemandes (Schutztruppe) jusqu’en 1915 et ensuite par des troupes sud-africaines. En 1935 il est devenu une auberge pour le Windhoek High School. Le bâtiment a été déclaré monument national en 1957.
A partir de 1962 le bâtiment de l’ancien fort allemand abrite le musée historique, un musée polyvalent, qui contient des informations sur l’histoire de la Namibie depuis ses origines avec l’art des San (Bochiman) jusqu’à la période coloniale et l’indépendance. Au musée sont exposés des meubles, des graffitis rupestres, des instruments de musique, des céramiques, des objets de l’époque coloniale, des reliques et des photographies de la lutte pour l’indépendance de la Namibie.
A côté du fort se trouve le monument équestre, appelé Reiterdenkmal, construit en 1912, pour commémorer les soldats allemands et les civils tués lors du soulèvement des populations Nama et Héréro, révoltes, qui ont eu lieu dans les années de 1903 à 1907 et 1908.
A l’occasion de la commémoration du cinquième centenaire de la première circumnavigation du globe (1519-1522) dont l’objectif ultime était d’atteindre les îles Moluques et d’obtenir l’accès aux épices de ces îles pour la couronne espagnole, le documentaire historique et d’actualité, L’Odyssée des épices, d’une durée approximative de 55 minutes, est le résultat d’une coproduction d’Atrevida Producciones et de Radio Televisión Española visant à récupérer la mémoire et l’héritage de la présence des premières puissance européennes arrivées aux îles des épices : l’Espagne et le Portugal, après cinq siècles. La prise d’images a été entièrement réalisée dans les îles Moluques du nord (Ternate et Tidore) et du sud (Ambón et Banda). Le documentaire fait notamment mention des deux épices endémiques des îles (clou de girofle et noix muscade) qui ont justifié la course effrénée des puissances européennes pour contrôler le monopole de leur marché. La participation d’historiens européens de renom, ainsi que des Moluques et autres personnalités, dont le sultan de Tidore, fournit un témoignage unique sur cette épopée. The documentaire a reçu l’aval de la Commission pour la Commémoration du V centenaire du premier tour du monde.
Texte extrait (pp. 31-33) du livre de René Pélissier: Portugais et Espagnols en “Océanie”. Deux Empires: confins et contrastes 154 p. 4 cartes, 2010, éditions Pélissier, Orgeval, France.
ON TUE LE REPRÉSENTANT DU ROI DE PORTUGAL À TIMOR
Un gouverneur actif mais mal secondé
Comme Isidro Posadillo à Ponape, le gouverneur de Timor, Alfredo de Lacerda Maia (26 septembre 1885 – 3 mars 1887), est un officier de marine. Il est jeune et enthousiaste, travailleur et, semble-t-il, honnête. Ce qu’il veut, c’est sortir son île du discrédit où elle végète depuis des siècles. Initialement, il n’a plus que 50 soldats européens et attend 150 Mozambicains et huit canons de campagne. Il mène une politique de relance de la culture du café en donnant des plantes à certains liurais coopératifs. Il en exempte plusieurs du paiement de la finta (l’impôt dû par les reinos à l’Administration). Plus original, il visite longuement les reinos intérieurs, débouche même sur la contra-costa (la côte sud-orientale, sur la mer de Timor, jusqu’alors pratiquement abandonnée) et inspecte les postes portugais disséminés sur la côte nord. Il essaiera d’ouvrir des pistes dans ce pays qui en est encore aux sentiers. Il doit faire face en mai-juin 1886 à quelques troubles au Maubara (ex-enclave néerlandaise) et, s’il n’en sort pas clairement vainqueur, il n’a, contrairement à certains de ses prédécesseurs, pas enregistré de défaites humiliantes. Pour la première fois, les Portugais ont utilisé des fusils se chargeant par la culasse dont la rapidité de tir a surpris les rebelles.
Son principal mérite reste cependant d’avoir intériorisé sérieusement l’Administration en intervenant loin de la côte nord. En revanche, il a choisi comme secrétaire un alferes (sous-lieutenant) déjà impliqué dans des atrocités lors de la répression de la révolte de 1879.
C’est le type même de l’officier colonial brutal et méprisant envers les autochtones y compris les plus solides remparts des autorités, les fameux moradores de Dili sans qui rien de sérieux ne peut être entrepris militairement. Les soldats mozambicains recrutés et déportés de force sont des ivrognes incapables de comprendre le portugais et d’apprendre le maniement des fusils Remington. Quant aux métropolitains ravagés par les maladies, mieux vaut les oublier à cette époque.
Jurant de se venger de l’alferes, une centaine de moradores décident de lui tendre une embuscade afin de le tuer puisque le gouverneur ne veut pas entendre leurs plaintes répétées. Dans une société où la violence est constante et la perte de la face pire que la mort, même chez des détribalisés, urbanisés et plus ou moins lusitanisés, voire “assimilés”, on ne transige pas avec l’honneur de ces supplétifs qui se savent indispensables aux Portugais.
Une explosion sans lendemain
Pour le malheur du gouverneur, ne trouvant pas son secrétaire , c’est lui, le représentant du Roi de Portugal, devenu menaçant, qu’une centaine de moradores assaillent et blessent dans les faubourgs de Dili, le 3 mars 1887. Alors qu’il s’enfuyait, ils l’achèvent. Il n’échappe à la décapitation rituelle que grâce à l’entremise de justesse de deux officiers des moradores qui parviennent à interdire à leurs hommes ce sacrilège dont on n’ose envisager les prolongements si on coupe le lien mystique avec la Couronne, dans une île aussi éruptive. Quoi qu’il en soit, c’est le mythe de l’assimilation portugaise qui a bel et bien volé en éclats. L’ampleur du désarroi chez les officiers portugais est à la hauteur de celui des “insurgés”. Dili est mis en état de siège (canons et une mitrailleuse en batterie dans les rues), tandis que les assassins se sauvent dans la montagne. L’alferes est placé sous la protection du Supérieur de la mission et embarqué le lendemain sur le vapeur qui transporte les télégrammes à Sourabaya*, pour aviser Macao. Avec une célérité inhabituelle, le gouverneur de Macao dépêche cent soldats européens et huit officiers subalternes plus un colonel. Ils arrivent à Dili, dès le 29 mars. On entre ensuite dans une invraisemblable querelle ou plutôt polémique entre la Marine, l’Armée, la mission catholique**, les antimonarchistes, les francs-maçons, les Macaenses, les métropolitains, la presse des uns et des autres, etc., pour savoir qui est coupable.
Ce qui est incontestable c’est que:
a) l’enquête puis la “Justice” de Macao nous laissent dans un brouillard opaque: nous ne savons toujours pas si les coupables ont été condamnés.
b) le Bataillon des moradores a été dissous.
c) il n’y a pas eu de coalition entre ces derniers et les liurais des reinos.
d) la paralysie des militaires n’a pas été mise à profit par les chefferies, même les plus turbulentes, pour fondre sur la capitale.
e) l’accès de l’intérieur n’a pas été interdit aux autorités***.
Après une telle gifle mettant en lumière la précarité de l’emprise portugaise dans une “colonie” multiséculaire, on assistera à un ressac administratif, à une sorte de gestion flasque jusqu’à la fin de l’année 1889, avec une seule campagne de quelque importance en novembre 1889, qui sera examinée plus avant. Nous venons de survoler de très haut**** des événements graves survenus dans une vieille “colonie” ibérique en Insulinde. Voyons en maintenant leur pendant dans une “colonie” toute fraîche (guère plus de quatre mois) dans les Carolines en 1887, dans une petite île également dangereuse pour tout pouvoir européen prétendant la dominer.
Remarques:
* Il n’y a pas encore de télégraphe à Dili. Tout dépend des Néerlandais en ce domaine.
** Il n’y a pas de Protestants à cette époque et surtout pas de prêcheurs néerlandais, britanniques et encore moins américains.
*** Un nouveau gouverneur (arrivé en août 1887), ex-aide de camp du Roi Dom Luís à Lisbonne, pourra même revisiter la contra-costa.
**** La seule étude un peu plus détaillée à ce jour figure dans René Pélissier: Timor en guerre. Le crocodile et les Portugais (1847-1913), 368 pp. éditions Pélissier, Montamets, 78630 Orgeval (France), 1996 (prix: 55€). Voir les pages 103-112.
Le livre de René Pélissier: Portugais et Espagnols en “Océanie” – Deux Empires: Confins et Contrastes, (prix 32€) éditions Pélissier, Montamets, 78630 Orgeval (France), 2010. E-mail: viapelbooks@wanadoo.fr
L’auteur: René Pélissier est spécialiste de Timor et de l’Afrique lusophone et hispanophone, premier docteur d’État ès lettres à avoir soutenu une thèse en Sorbonne (1975) sur la colonisation portugaise moderne.
En 1482 le navigateur portugais Fernão do Pó arriva comme premier européen sur la côte de l’intérieur du Golfe de Guinée, y trouvant une richesse en crevettes et nommant l’estuaire local du Wouri Rio dos Camarões. Le terme de tout le pays du Cameroun est dérivé de cette dénomination portugaise.
En 1868 l’armateur hambourgeois Woermann établit une ligne de navigation pour la partie intérieure du Golfe de Guinée, ainsi favorisant la création de comptoirs d’entreprise d’outre-mer par des commerçants allemands.
En 1884 l’ex-consul allemand à Tunis le docteur Nachtigal y arriva et signa deux traités avec les chefs traditionnels de la tribu douala et fit hisser le drapeau impérial allemand à Kamerunstadt le 14 juillet 1884, ainsi démontrant la prise de possession de la zone côtière de l’estuaire du Wouri. Cet établissement fut rebaptisé Douala en 1902.
Le soi-disant consul britannique “Too-late consul” Hewitt arriva plusieurs jours trop tard, ne pouvant plus prendre possession du Cameroun pour la Couronne britannique.
En 1885 Julius Freiherr von Soden fut nommé comme premier gouverneur de la colonie Kamerun, le terme technique allemand étant Schutzgebiet Kamerun.
L’exploration du territoire colonial fut réalisé en étapes entre 1884 et le tournant du siècle montant du sud au nord pour arriver au Lac Tchad en 1901.
Mainte plantation fut créée: Cacaoyers, bananeraies, caféiers, hévéas, palmiers à huile, tabac
En 1911 le service d’exportation de bananes camerounaises pour l’Allemagne fut inauguré avec des bateaux frigorifiques de la ligne Woermann.
Tandis que la langue officielle du Cameroun était l’allemand, la situation de l’allemand comme langue d’instruction des écoles ne se présentait pas d’une manière uniforme.
Tandis que la mission catholique des Pallotins offrait l’enseignement en allemand, la Mission protestante de Bâle préférait de donner les cours en langue douala. Ainsi les Pallotins entretenaient des relations amicales avec les autorités coloniales, ce que n’était pas le cas pour les Bâlois dans la même mesure.
Après l’intervention de l’administration coloniale les missionnaires bâlois se contentait de donner la doctrine religieuse en langue vernaculaire. Toutes les autres matières étaient dorénavant données en langue allemande.
Finalement existait pendant toute la période coloniale allemande un problème crucial: le Pidgin English en tant que langue de communication sur la côte camerounaise, un phénomène existant jusqu’à nos jours.
En 1891 le gouverneur von Zimmerer tente d’introduire l’allemand pour toutes les matières en classe, afin de gagner peu à peu du personnel administratif parmi les camerounais parlant l’allemand. Finalement un arrêté du gouverneur Seitz stipulait en 1910 que pas de langue europénne sauf l’allemand et pas de langue locale seront plus admises à l’école.
En novembre 1911 le Cameroun fut élargi considérablement par le “Nouveau-Cameroun” au détriment des colonies voisines françaises de l’Afrique Equatoriale Française (AEF), ce qui était le résultat d’une convention franco-allemande sur le Maroc, laissant le champ libre aux français dans ce pays.
Avec l’éclatement de la guerre en 1914 des troupes françaises, britanniques et belges venant du Nigéria, de l’Oubangui-Chari et du Congo belge occupaient le Cameroun pour en finir le 18 février 1916. La troupe allemande (la Schutztruppe) francha la frontière avec la Guinée espagnole (Rio Muni) pour y être internée ou en Espagne.
De la Période de Transition franco-britannique aux Territoires sous Tutelle au Nom de la Société des Nations et de l’Organisation des Nations Unies (1916-1961)
Avec la défaite des forces militaires allemandes du Cameroun les puissances d’occupation française et britannique se sont partagées le Cameroun aux parties inégales: le cinquième occidental situé aux frontières nigérianes pour la Grande Bretagne et les quatre cinquièmes orientaux pour la France
Sur la base du Traité de Versailles du 28 juin 1919 la Sociéte des Nations (SDN) a accordé un mandat pour la partie occidentale à la Grande Bretagne et un autre pour la partie orientale à la France. Le Nouveau-Cameroun fut réintégré dans les territoires de l’Afrique Equatoriale Française (AEF).
Ainsi commença un développement différent sur les mesures des deux puissances mandataires.
Cameroun oriental
C’étaient les français qui ont appliqué leur système colonial d’assimilation à leur partie du Cameroun.
La scolarisation se faisait exclusivement en langue française. Ainsi il était strictement interdit d’employer les langues locales. En même temps on voulait effacer toute trace de la langue allemande.
Au Journal officiel de l’Etat du Cameroun on pouvait lire en 1924 le suivant:
“La langue française est la seule en usage dans les écoles. Il est interdit aux maîtres de se servir avec leurs élèves des idiomes du pays.”
Pour être reconnues même les écoles privées devaient obligatoirement dispenser l’instruction en français.
C’était au mécontentement de la mission protestante américaine qui devait substituer la langue d’alphabétisation boulou en faveur du français en donnant tous les cours dans la langue de la puissance mandataire.
Cette attitude autoritaire était clairement exprimée dans la lettre circulaire gouvernementale du 8 décembre 1921:
“… Nulle école ne peut fonctionner si l’enseignement n’y est donné en français. Cette disposition n’a pas besoin de justification. Entre les indigènes et nous, n’existera un lien solide que par l’initiation des indigènes à notre langue. …”
Par conséquent le haut-commissaire de la République française et ses collaborateurs veillaient à la stricte observation de l’emploi de la langue française dans tous les domaines de l’instruction publique et privée.
Tandis que les planteurs allemands pouvait retourner en 1922, ils furent internés le jour de l’éclatement de la guerre de 1939 et leurs plantations furent nouvellement confisquées.
Avec la conquête allemande de la France en mai/juin 1940, laissant inoccupé le sud-est de la France, qui s’appelait dorénavant Etat français/France de Vichy, le mandat français du Cameroun respectait le gouvernement de Vichy.
Mais c’étaient les émissaires de la France libre du général de Gaulle les officiers Leclerc et Boislambert qui convainquèrent le haut-commissare du régime vichyste de changer le camp en faveur de la France libre en août 1940.
En 1946 le statut du Cameroun administré par la France comme mandat de la Société des Nations est remplacé par le statut de territoire sous tutelle sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies.
En 1948 l’Union des Populations du Cameroun (UPC) fut créé comme premier formation politique du Cameroun.
En 1957 le Cameroun reçoit une autonomie partielle et deux ans plus tard l’autonomie totale et finalement l’indépendance le premier janvier 1960.
Pendant toute la période de mandat de la SDN et de territoire sous tutelle des Nations Unies (ONU) le système de francisation, c’est à dire de francophonisation par l’école, reste inchangé.
Cameroun occidental
Au Cameroun administré par les Britanniques le système d’organisation était le principe du “indirect rule”, incluant les chefs traditionnels dans l’administration coloniale.
La politique linguistique favorisait les langues locales et l’anglais était tout d’abord enseigné seulement comme matière.
Le changement du statut de mandat de la SDN à territoire sous tutelle de l’ONU s’effectue de la même manière qu’au Cameroun oriental.
Les plantations allemandes confisquées en 1939 ne sont plus restituées en 1947 mais transformées en une entreprise publique nommée Cameroon Development Corporation (CDC).
Au Cameroun d’administration britannique – appelé par les Britanniques British Cameroons – il faut distinguer entre les Northern Cameroons, habités par des populations islamisées et les Southern Cameroons, habitées plutôt par des populations christianisées et animistes.
Tandis que les Northern Cameroons avec deux subdivisions sont administrés comme un territoire du Nigéria, les Southern Cameroons fonctionnent comme une province propre du Nigéria.
En 1954 les British Cameroons deviennent une partie autonome de la colonie britannique de Nigéria.
Après un plébiscite au mois de mars 1961 les Northern Cameroons rejoignent le Nigéria indépendant et les Southern Cameroons deviennent une partie de la République fédérale du Cameroun à partir du premier octobre 1961. Les deux parties de la nouvelle république retiennent alors leur propre gouvernement et parlement avec leur propre langue officielle. Sur le niveau fédéral existe théoriquement un bilinguisme officiel. Mais en pratique la langue française possède un statut privilégié en tant que langue dominante.
Bibliographie:
– Rudolf Stumpf, La politique linguistique au Cameroun de 1884 à 1960 Comparaison entre les administrations coloniales allemande, française et britannique et du rôle joué par les sociétés missionnaires Publications Universitaires Européennes Série XXVII Etudes asiatiques et africaines, volume 4 Peter Lang Berne, Francfort/Main, Las Vegas 1979
AFRIQUE ORIENTALE ALLEMANDE, prise de possession en 1884/1885
Territoire du Tanganyika
1920 au Royaume-Uni –
1961 Etat indépendant du Tanganyika/1962 République du Tanganyika –
Avril 1964 faisant partie de la République Unie du Tanganyika et de Zanzibar, depuis novembre 1964 de la République Unie de Tanzanie
Ruanda-Urundi
1920 à la Belgique
1962, République rwandaise (partie nord) et
1962 Royaume du Burundi/1966 République du Burundi (partie sud)
respectivement
Triangle de Kionga
1920 réaffecté au Portugal (Afrique Orientale Portugaise)
1975 faisant partie de la République populaire du Mozambique/1990 de la République du Mozambique
SUD-OUEST AFRICAIN ALLEMAND, prise de possession en 1884
1920 à l’Union d’Afrique du Sud/1961 République d’Afrique du Sud –
1990 République de Namibie
CAMEROUN, prise de possession en 1884
Cameroun occidental
1920 au Royaume-Uni –
1960 faisant partie de l’Etat indépendant du Nigéria/1963 de la République fédérale du Nigéria (partie nord) et
1960 faisant partie de l’Etat indépendant du Nigéria –
1961 faisant partie de la République fédérale du Cameroun/1972 de la République unie du Cameroun/1984 de la République du Cameroun (partie sud) respectivement
Cameroun oriental
1920 à la France –
1960 République du Cameroun –
1961 faisant partie de la République fédérale du Cameroun/1972 de la République unie du Cameroun/1984 de la République du Cameroun
1911 Le Neukamerun (Nouveau-Cameroun) est affilié au Cameroun.
1920 Le Neukamerun est réintégré aux colonies voisines de l’Afrique équatoriale française (AEF): Tchad (1960 République du Tchad), Oubangui-Chari (1960 République centrafricaine/1976 Empire centrafricain/1979 République centrafricaine), Moyen-Congo (1960 République du Congo/1970 République populaire du Congo/1992 République du Congo) et Gabon (1960 République gabonaise) respectivement
TOGO, prise de possession en 1884
partie occidentale du Togo
1920 – au Royaume-Uni
1957 faisant partie de l’Etat indépendant du Ghana/1960 de la République du Ghana
partie orientale du Togo
1920 à la France –
1960 République togolaise
LES COLONIES DANS L’AIRE DU PACIFIQUE
NOUVELLE-GUINÉE ALLEMANDE
a) Terre de l’Empereur-Guillaume, archipel Bismarck, îles Salomon allemandes, prise de possession en 1884-1886
1920 à l’Australie –
1975 faisant partie de l’Etat indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée
b) îles Marshall (faisant partie de la Micronésie allemande au nord de l’équateur), prise de possession en 1885
1920 au Japon –
1947 sous l’administration des États-Unis dans le cadre du Territoire sous tutelle des Nations Unies des îles du Pacifique (TTPI)
1990 République des îles Marshall (RMI)
c) Nauru (Micronésie allemande au sud de l’équateur), prise de possession en 1888
1920 à l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni/gestion d’administration exercée par l’Australie –
1968 République de Nauru
d) Micronésie allemande au nord de l’équateur sans les Îles Marshall, prise de possession en 1899
1920 au Japon –
1947 sous l’administration des Etats-Unis dans le cadre du Territoire sous tutelle des Nations Unies des îles du Pacifique (TTPI)
aa) depuis 1990, Commonwealth des Etats-Unis des îles Mariannes du Nord
bb) depuis 1994 République de Palaos (Belau/îles Palau)
cc) depuis 1990, Etats fédérés de Micronésie (FSM/îles Carolines)
TERRITOIRE ALLEMAND DE KIAO-TCHEOU, prise de possession en 1897/98
1920 au Japon –
1922 retour à la Chine –
1949 partie de la République populaire de Chine
SAMOA ALLEMANDES, prise de possession en 1899/1900
1920 à la Nouvelle-Zélande –
1962 Etat indépendant de Samoa occidentales/1997 État indépendant de Samoa
Annotations: La Micronésie comprend les îles Mariannes sauf Guam, les îles Palaos, les îles Carolines, les îles Marshall et l’île de Nauru. À l’exception du Territoire allemand de Kiao-Tcheou et le Triangle de Kionga toutes les possessions allemandes d’outre-mer sont devenues des mandats de la Société des Nations (SdN) en 1920. Le Togo et le Cameroun étaient proclamés comme des mandats classe B chacun avec la France et le Royaume-Uni en tant que titulaire de mandat. En outre le Tanganyika et le Ruanda-Urundi étaient accordés le statut de mandat classe B avec la Grande-Bretagne et la Belgique en tant que puissance mandataire respectivement. Le Sud-Ouest africain allemand, la Micronésie au nord de l’équateur et les Samoa allemandes étaient proclamés des mandats classe C avec l’Union d’Afrique du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande comme puissance administrante respectivement. Nauru, la Micronésie allemande au sud de l’équateur, a obtenu un mandat classe C du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande en tant que pouvoirs mandataires. Le reste de la Nouvelle-Guinée allemande (Terre de l’Empereur-Guillaume, archipel Bismarck et îles Salomon allemandes) a reçu le statut de mandat classe C avec l’Australie comme puissance administrative. En 1947 ces territoires ont reçu jusqu’à leur indépendance le statut de territoires sous tutelle des Nations Unies Cette année les Etats-Unis seulement ont pris la relève du Japon comme autorité administrante pour le Territoire sous tutelle des Nations Unies des îles du Pacifique (TTPI) nouvellement créé. Pour la partie micronésienne de l’archipel des Mariannes du Nord une indépendance n’est pas prévu. Ces îles sont reliées depuis 1990 comme le Commonwealth des îles Mariannes du Nord dans une union politique avec les États-Unis. La cession des possessions allemandes d’outre-mer a été effectuée en vertu du Traité de Versailles du 28 juin 1919, entré en vigueur le 10 janvier 1920.
Copyright mars 2004 par Dietrich Köster, D-53115 Bonn
Ecrit par Marco Ramerini. Traduction par Anne et Joaquim Gonçalves
Le premier Portugais qui visita Ceylan fut Dom Lourenço de Almeida en 1505 ou 1506. Après une tempête, des vents contraires le conduisirent par hasard sur les côtes de l’île, près de Galle. Dans les derniers mois de l’année 1505 ou 1506, la flotte de Dom Lourenço jeta l’ancre près de Colombo.
Une stèle commémorant le premier débarquement fut érigée sur un rocher surplombant la baie de Colombo. Les Portugais l’appelèrent “Padrão”. Elle était surmontée d’une croix portant les armes royales du Portugal. On voyait encore ce point de repère en 1920 ( peut-être toujours aujourd’hui ?). Chose inexplicable, elle porte la date de 1501. On admet que la première expédition construisit une chapelle en bois et installa une agence à Colombo. Ces bâtiments furent abandonnés quelques années plus tard. Un traité fut signé avec le roi de Ceylan, qui résidait dans la ville de Kotte, à deux heures de marche de Colombo.
L’île fut divisée en quatre royaumes: Kotte, le plus important, Sitawaka, Kandy, dans les montagnes, et Jaffna dans le nord.
En 1518, le Vice-roi Lopo Soares de Albergaria accosta à Colombo avec une grande flotte. Les Portugais commencèrent à y construire un petit fort qu’ils baptisèrent “Nossa Senhora das Virtudes” ou “Santa Barbara”. Ce premier fort était de forme triangulaire et surmonté d’une tour centrale. Bientôt les Cinghalais assiégèrent le fort et, aux environs de1524, les Portugais le démantelèrent.
Les Portugais conservèrent un agent sur l’île, sous la protection du roi Cinghalais à Kotte. L’abandon de Colombo fut une erreur. Les marchands musulmans de la colonie essayèrent immédiatement de regagner leur suprématie sur le royaume de Kotte et de reconquérir le commerce de la cannelle. Cependant, ils devaient être défaits par les quelques Portugais encore présents sur l’île.
Les Mappillas (musulmans du Malabar) qui, jusqu’en 1539, étaient en conflit pour des motifs dynastiques au sein des royaumes de Sitavaka et Kotte, s’opposèrent à la présence des Portugais à Ceylan. Martin Afonso de Sousa, à Vedelai, en 1538, et Miguel Ferreira, à Negombo en 1539, devaient détruire de façon définitive les Mappillas. C’est pendant ces années également, et avec les encouragements du roi de Kotte, que les missionnaires entreprirent la tâche de convertir au christianisme les habitants de Ceylan. Des églises furent érigées dans les villages de pêcheurs, sur la côte sud-ouest. Malheureusement, en 1544, le roi de Jaffna fit massacrer plus de 600 chrétiens sur l’île de Mannar. Toutefois, en 1545, le roi de Jaffna se soumit et paya tribut aux portugais.
En octobre 1550, le vice-roi Afonso de Noronha arriva à Ceylan avec 500 soldats portugais qui occupèrent Kotte, et mirent à sac Sitawaka. Mais le vice-roi perdit une bonne occasion d’établir la suprématie du Portugal sur l’ensemble de l’île. En novembre 1554, Duarte de Eca et ses 500 soldats construisirent une nouvelle forteresse à Colombo. En 1556, les communautés de pêcheurs qui habitaient la côte sud de Colombo (70.000 personnes) furent converties au christianisme. Le roi de Kotte, Dharmapala (rebaptisé Dom Joao Perya Bandara) et la reine (rebaptisée Dona Catherina) furent convertis à la foi chrétienne. Suivant l’exemple du roi, un certain nombre de nobles adoptèrent le titre portugais de Dom, ainsi que la langue et l’étiquette des Portugais. Ces conversions furent une grave erreur, car le roi et sa cour s’aliénèrent une majorité de la population cinghalaise.
En 1560, le vice-roi Dom Costantino de Bragança, accompagné de 1.200 hommes, conquit la ville de Nallur, la capitale du royaume de Jaffna, et bientôt le vice-roi poursuivit sa route en direction de l’île de Mannar, où un fort fut construit. En juillet 1565, les Portugais décidèrent de transférer la Cour et la capitale à Colombo; ainsi Kotte fut abandonnée.
A Colombo, les Portugais étaient encerclés, les Cinghalais ayant trois fortes garnisons autour de Colombo, à Wattala, Nagalagama et Mapane. C’est en 1574 seulement que les Portugais prirent l’offensive. Ils pillèrent Negombo, Kalutara et Beruwela, chassèrent les garnisons de Nagalagama et Mapane, et ravagèrent le district de Weligama et Chilaw. En août 1587, le Raja Sinha, roi de Kandy et Sitawaka, commença le siège de Colombo. La ville portugaise était protégée par des fortifications composées de 12 bastions, que les Cinghalais tentèrent de prendre d’assaut plusieurs fois, mais où ils échouèrent toujours. En février 1588, ils abandonnèrent le siège.
Jusqu’à la fin du 17ème siècle, les Portugais furent les maîtres des forts côtiers de Colombo, Galle, Kalutara et Negombo. En 1591, Andre Furtado de Mendoça envahit Jaffna et installa un nouveau roi à Nallur. Les Portugais occupèrent Kandy pendant une brève période en 1592 mais, après quelques semaines, ils furent forcés de se retirer. Ils se rendirent aussi maîtres des royaumes de Kotte et Sitawaka, mais plusieurs tentatives d’occupation de Kandy se soldèrent par des échecs. En 1597, les Portugais commencèrent à fortifier Galle.
Le 27 mai 1597, le roi Dom Joao Dharmapala mourut à Colombo sans héritier, et en accord avec ses dernières volontés, son royaume fut offert au roi du Portugal. Par conséquent, quand le roi Philippe, souverain des royaumes unifiés d’Espagne et du Portugal fut proclamé roi de Ceylan, l’ensemble du royaume de Kotte se retrouva ainsi sous le contrôle des Portugais, à l’exception de Kandy. En 1598, les Portugais occupèrent Etgala Tota, qui commandait le passage du fleuve Maha Oya. En 1599, un fort puissant fut érigé à Menikkadawara (Manicavare), à la frontière kandiane.
Forts portugais de Ceylan. Auteur et droits d’auteur: Marco Ramerini
Le 31 mai 1602, la première expédition hollandaise arriva à Ceylan. Les Hollandais jetèrent l’ancre à Batticaloa, une baie que les Portugais n’avaient jamais occupée, et établirent des relations amicales avec le roi de Kandy, se liguant contre les Portugais. En janvier 1603, Dom Jeronimo de Azevedo occupa le fort de Ganetenna et celui, abandonné, de fort Balane, la pièce maîtresse du royaume de Kandy. Cependant, quelques jours plus tard, il fut obligé de se retirer et Menikkadawara fut également perdu.
En 1611, De Azevedo marcha avec 700 Portugais et de nombreux Lascarins en direction de Kandy, et prit également possession du fort de Balane, où il laissa une garnison. Il conquit également avec succès la ville de Kandy, qui fut prise et brûlée. Le roi de Kandy se rendit aux Portugais. Bien que non détruit, le royaume de Kandy était neutralisé.
En 1624, les Portugais occupèrent et fortifièrent Trincomalee. En 1628, Dom Constantino de Sa, après avoir consolidé Menikkadawara, traversa l’île, occupa et fortifia Batticaloa. Durant la marche de retour vers Colombo, il accomplit un raid sur Kandy. En 1629, Uva (l’actuelle Badulla) fut aussi dévastée.
En 1630, Dom Constantino de Sa, sous la pression du vice-roi, décida d’entreprendre une expédition contre la capitale du roi Senarat, Badulla. Le 9 août 1630, une petite armée portugaise de 400 hommes, 200 Portugais Casados (hommes mariés réservistes ), et environ 4400 Lascarins *, débutèrent leur marche au départ de Sabaragamwa (près de Ratnapura) jusqu’à Uva en traversant la jungle. Le 18 août 1630, les Portugais entrèrent dans Badulla qu’ils trouvèrent déserte, et pendant deux jours, mirent la ville à sac et la brûlèrent complètement. Le 21 août 1630, les Portugais commencèrent leur marche de retour vers Colombo mais furent attaqués par l’armée cinghalaise. La plupart des Lascarins se conduisirent en traîtres et rejoignirent l’ennemi (seulement 500 demeurèrent loyaux). Pour les Cinghalais, ce fut une victoire écrasante : de l’expédition portugaise, seuls 130 hommes survécurent et se rendirent. Cette défaite mit en danger la présence portugaise à Ceylan. Si les Cinghalais avaient eu le moyen de bloquer Colombo par la mer, la destruction complète de la puissance portugaise à Ceylan eût été assurée. Après sa victoire, le roi Senarat captura le fort de Saparagamuwa et fit le siège de Colombo. Mais après trois mois, l’armée cinghalaise fut forcée de se retirer.
* Ndt : Lascarins= soldats indigènes, milice autochtone utilisée par les Portugais.
Carte de Trincomalee par Antonio Bocarro (1635). Livro das Plantas de todas as fortalezas, cidades e povoaçoens do Estado da Índia Oriental (1635)
LES GOUVERNEURS PORTUGAISE DE CEYLAN (Capitão Geral)
Pero Lopes de SOUSA 1594
Dom Jerònimo de AZEVEDO 1594 – 1611
Dom Francisco de MENESES 1611 – 1614
Manuel Homem MASCARENHAS 1614 – 1616
Dom Nuno Alvares PEREIRA 1616 – 1618
Dom Costantino de SA’ e MENENES de NORONHA (premier terme) 1618 – 1620
Jorge de ALBUQUERQUE 1620 – 1623
Dom Costantino de SA e MENESES de NORONHA (second terme) 1623 – 1630
Dom Felipe MASCARENHAS (premier terme) 1630 – 1631
Dom Jorge de ALMEIDA (premier terme) 1631 – 1633
Diogo de MELO de CASTRO (premier terme) 1633 – 1635
Dom Jorge de ALMEIDA (second terme) 1635 – 1636
Diogo de MELO de CASTRO (second terme) 1636 – 1638
Dom Antonio MASCARENHAS 1638 – 1640
Dom Felipe MASCARENHAS (second terme) 1640 – 1645
Manuel Mascarenas HOMEM 1645 – 1653
Francisco de MELO de CASTRO 1653 – 1655
Antonio de Sousa COUTINHO 1655 – 1656
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Ecrit par Marco Ramerini. Traduction par Anne et Joaquim Gonçalves
Les ports français de Normandie, en particulier Rouen et Dieppe, établirent au 16ème siècle une industrie textile florissante qui devint la principale activité commerciale, entrant en concurrence avec le Portugal pour s’approprier le marché brésilien. En raison de la présence de vastes étendues, sur le littoral brésilien, de “Pau Brasil” (“bois Brésil”) (utilisé pour la teinture des tissus), les Français établirent aussitôt des relations commerciales avec les indigènes. Le premier voyage date de 1503-1504, lorsqu’un un navire du nom d’ “Espoir” arriva sur les côtes brésiliennes. Après ce premier contact, les expéditions françaises se multiplièrent.
En 1531, deux navires français et 120 hommes d’équipage, sous le commandement de Jean Dupéret, accostèrent sur les côtes du Brésil. Sur l’île de Santo Aleixo (près de Recife), appelée par les Français “Ile Saint-Alexis”, ils construisirent un fort et un comptoir commercial. Cette colonie française eut une brève existence. Les Portugais capturèrent les navires français lors de leur retour vers l’Europe et, en décembre 1531, ils firent le siège du fort, qui finit par se rendre.
Les Français firent trois autres tentatives pour s’établir au Brésil, la première à Rio de Janeiro (1555-1560), la seconde à Ibiapaba-Ceará (1590-1604), et la troisième à São Luís do Maranhão (1612-1615.)
LA FRANCE ANTARCTIQUE 1555-1560
Pendant les années 1550, la région de Cabo Frio jusqu’à Rio de Janeiro était davantage sous le contrôle des Français que celui des Portugais. Pendant environ cinq ans, entre 1555 et 1560, les Français gardèrent une base sur une petite île sur la baie de Guanabara (Rio de Janeiro): le Fort Coligny.
Le calviniste Nicolas Durand de Villegagnon fut envoyé au Brésil en 1555 pour marquer la présence française dans cette région. Le 14 août 1555, avec trois navires, 600 marins et colons, il fit voile en direction du Brésil.
L’île de Villegaignon sous l’attaque portugaise (1560)
L’expédition française arriva entre le 10 et le 15 novembre 1555, dans la baie de Guanabara et débarqua dans une île déserte, l’actuelle île de Villegagnon. C’est là que fut construit le Fort Coligny, et de bonnes relations furent établies avec les indigènes d’un village tout proche. Les membres de cette première expédition étaient presque tous originaires de Bretagne et de Normandie et ils se partageaient de façon à peu près égale entre Catholiques et Protestants.
Peu de temps après, le 7 mars 1556, arriva une seconde expédition composée de trois navires et de 190 hommes. La colonie était en bonne voie de développement, mais la rigueur et l’intolérance de Villegagnon arrêtèrent le développement prometteur de celle -ci. Les règles tyranniques de Villegagnon poussèrent une bonne partie des colons à abandonner la colonie. Parmi eux, quelques huguenots retournèrent en France, et leurs récits provoquèrent l’annulation d’une expédition prévue, forte de 700 à 800 colons.
En 1559, Villegagnon retourna lui aussi en France, laissant le commandement de la colonie à son neveu Bois-le-Comte. Le Portugal, qui n’était plus disposé à tolérer la présence française sur ses terres, envoya une expédition de 120 Portugais et 1.000 indigènes, sous les ordres de Mem de Sá, Gouverneur général du Brésil (1558-1570). Le 16 mars 1560, après deux jours et deux nuits d’un affrontement sanglant, la colonie française fut détruite. Les 70 survivants français et ses 800 alliés indigènes, démoralisés, abandonnèrent le fort et se réfugièrent auprès d’autres Indiens.
Comme W.J. Eccles l’a écrit dans son livre France in America: “Pendant un siècle, les commerçants français avaient défié la mainmise des Portugais dans cette vaste région, avec peu ou pas d’aide de la Couronne. S’il n’y avait pas eu ces dissensions religieuses à Rio de Janeiro, et le caractère désagréable de Villegagnon, la France, plutôt que le Portugal, aurait bien pu fonder les bases d’un grand empire en Amérique du Sud.”
IBIAPABA 1590-1604
En 1590, sous le commandement d’Adolf Montbille, une expédition fut envoyée à Ibiapaba (Viçosa-Ceará), où les Français établirent une colonie et un fort, et firent le commerce du “bois brésil” avec les Indiens qui habitaient dans les environs du comptoir commercial.
Les Français vécurent en paix avec les indigènes pendant environ 14 ans, mais en 1604 une expédition portugaise dirigée par Pero Coelho attaqua la colonie et, après une violente bataille, ils forcèrent les Français à se rendre.
SÃO LUÍS DO MARANHÃO 1612-1615
Le 19 mars 1612, trois navires partirent du port français de Canacale en direction de Maranhão. Il s’agissait du « Régent », sous le commandement de Rasilly et de La Ravardière, la « Charlotte », commandée par le Baron de Sancy et la « Sainte-Anne”.
Le 24 juin, les navires arrivèrent à l’île de Fernando de Noronha où ils restèrent jusqu’au 8 juillet. Ils y rencontrèrent un Portugais et 17 ou 18 esclaves indigènes. Ils furent tous emmenés à Maranhão. Le 29 juillet, les Français accostèrent sur l’île “Pequena do Maranhão”, qui était déserte. Elle fut baptisée « île de Sainte-Anne » par les Français. De là, ils se dirigèrent vers l’île de “Grande do Maranhão” où ils trouvèrent des navires français de Dieppe et du Havre ainsi que 400 hommes qui commerçaient avec les indigènes. Dans cette île les Capucins construisirent le couvent Sainte-Françoise et, près de celui-ci, un fort appelé Saint-Louis. Le 20 décembre 1612, une chapelle fut inaugurée.
São Luis do Maranhão (1629) par Albernaz
Les Français vécurent en paix pendant presque deux ans. En 1613, les dirigeants de la colonie résolurent de retourner en France pour aller chercher des renforts. Après quelques tentatives auprès de la Cour, ils préparèrent une expédition de renfort. A Pâques 1614, le navire le « Régent », avec 300 hommes à bord, partit en direction de Maranhão. Le 14 juin, le navire passa devant le fort portugais de Ceará, et le 18 juin l’expédition arriva au “Buraco das Tartarugas” (ou Jaracoará ), où se trouvait un autre fort portugais. Malgré les obstacles, les renforts français arrivèrent sains et saufs à Maranhão.
En raison de la présence continue de navires dans la région, les Portugais construisirent plusieurs forts pour contrôler la côte, avec l’intention d’en finir avec le commerce français. En 1611 ou 1612, les Portugais avaient fondé le fort de Ceará, appelé Nossa Senhora do Amparo; en août 1613, ils construisirent aussi le fort de Jaracoará, appelé Nossa Senhora do Rosário.
Le 26 août 1614, une force de 500 hommes (Portugais et Indiens), arriva à terre, près des colonies françaises, avec comme objectif de les expulser. Les Portugais campèrent à Guaxenduba où ils construisirent un campement fortifié, appelé fort de Santa Maria. Les Français de Maranhão, étant supérieurs en nombre, décidèrent de prendre l’initiative, et le 19 novembre 1614, avec 7 navires, 50 canons, et forts de 200 Français et 1.500 Indiens, ils attaquèrent le fort portugais. L’attaque se transforma en déroute totale pour les Français.
Le 27 novembre 1614, fut signé un armistice d’une durée d’un an, avec l’objectif de permettre aux rois de France et d’Espagne d’établir une issue diplomatique. Il fut également décidé d’envoyer des émissaires français et portugais vers l’Europe pour expliquer la situation. Ainsi, le 16 décembre 1614, le navire le « Régent » partit vers l’Europe avec à son bord des émissaires français et portugais. Les résultats de cette mission ne sont pas bien connus.
Cependant les renforts français pour Maranhão n’arrivèrent jamais. Pendant ce temps-là, le 1er novembre 1615, une flotte de 9 navires constituée de plusieurs centaines d’hommes, placés sous le commandement d’Alexandre de Moura, arriva en vue de la colonie française. Les Portugais débarquèrent sur l’île Grande do Maranhão et se retranchèrent sur la pointe de São Francisco. Cette fortification fut nommée “Quartel de São Francisco”. Le 3 novembre 1615, les Français, démoralisés, se rendirent sans combattre.
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Ecrit par Marco Ramerini. Traduction par Anne et Joaquim Gonçalves
La grande île de Madagascar fut découverte en 1500 par une flotte portugaise sous le commandement de Diogo Dias. Les Portugais appelèrent cette nouvelle île « Ilha de São Lourenço. »
L’île fut visitée un certain nombre de fois pendant les 16ème et 17ème siècles, mais ne fut jamais colonisée. Beaucoup de naufrages eurent lieu le long de ses côtes.
En 1613, le vice-roi Dom Jeronimo de Azevedo envoya une expédition portugaise explorer les côtes de l’île. Cette expédition découvrit des hommes blancs (“gente branca” ) qui vivaient en un endroit situé dans la partie sud de l’île. Ces hommes blancs s’étaient installés sur une île au milieu du fleuve, qu’ils avaient appelée île de Santa Cruz. L’expédition portugaise visita cet endroit. Sur l’île, on trouva une tour de pierre ou un fort avec deux portes. Il y avait à l’époque une superbe stèle en marbre (Padrão) à deux faces. Sur l’un des côtés était sculpté le blason du Portugal et en-dessous étaient inscrits ces mots: REX PORTUGALENSIS. De l’autre côté était gravée la Sainte Croix et, près du « Padrão», sur le sol, se trouvait une croix en pierre. L’expédition trouva aussi trois tombes surmontées de croix.
Une partie de la flotte commandée par Pedro Alvares Cabral, le navigateur qui découvrit le Brésil en 1500.
On suppose que cette colonie fut établie par des Portugais qui, au début du 16ème siècle, (1505 ? 1527 ?) auraient réussi à survivre à un naufrage. Un chroniqueur du 17ème siècle raconta que la population locale massacra les Portugais qui s’était installés à cet endroit. Le chroniqueur déclara aussi qu’à son époque (1600), il y avait beaucoup de Mestiços (métis) nés de l’union de naufragés et d’autochtones.
Aujourd’hui, au 20ème siècle, les vestiges de cette colonie sont encore visibles sur une île située à l’embouchure du fleuve Vinanibe, près de Tolanoro ou Fort Dauphin. Ce fort, de forme carrée, est un témoin historique très important, parce qu’il constitue la première construction européenne de Madagascar.
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Guinée portugaise – proclamation unilatérale: 24 septembre 1973, indépendance définitive: 10 septembre 1974
São João Baptista de Ajudá – occupation par la République du Dahomey (Bénin): 01 août 1961
São Tomé et Príncipe – 12 juillet 1975
Angola – 11 novembre 1975
Mozambique – 25 Juin 1975
Diu Fort, Inde
Etat portugais de l’Inde (Goa, Damão et Diu) – saisie par l’Union indienne: 19 décembre 19 1961
Etat portugais de l’Inde (Dadrá et Nagar Haveli) – saisie par l’Union indienne: 2 août 1954
Macau – transfert du pouvoir politique à la République populaire de Chine: 20 décembre 1999
Timor portugais – proclamation unilatérale: 28 novembre 28 1975, invasion par la République d’Indonésie: 07 décembre 1975, indépendance définitive: 20 mai 2002
Cap-Vert
Nom officiel: République du Cap-Vert
Capitale: Praia
Langue: La langue officielle est le portugais et on parle le créole.
Nombre d’habitants: 530.000
Surface: 4036 km²
Monnaie: Escudo du Cap-Vert (CVE)
Jour de l’indépendance: 5 juillet 1975
Guinée-Bissau
Nom officiel: République de Guinée-Bissau
Capitale: Bissau
Langue: La langue officielle est le portugais et on parle créole, mandjaco, mandinga entre autres.
Nombre d’habitants: 1.696.000
Surface: 36,100 km²
Unité monétaire: franc CFA de Afrique de l’Ouest (XOF)
Jour de l’indépendance: 10 septembre 1974
Guinée Equatoriale
Nom officiel: République de Guinée équatoriale
Capitale: Malabo
Langue: Les langues officielles sont l’espagnol, le français et le portugais et on parle régionalement Fang, Bube et Anobonense.
Nombre d’habitants: 676.000
Surface: 28.050 km²
Unité monétaire: franc CFA de l’Afrique Centrale (XAF)
Jour de l’indépendance: 12 octobre 1968
Île de Gorée, au Sénégal
São Tomé et Príncipe
Nom officiel: République démocratique de São Tomé et Príncipe
Capitale: São Tomé
Langue: La langue officielle est le portugais. Localement on parle aussi le créole.
Nombre d’habitants: 158.000
Surface: 1.001 km²
Monnaie: Dobra (STD)
Jour de l’indépendance: 12 juillet 1975
Angola
Nom officiel: République d’Angola
Capitale: Luanda
Langue: La langue officielle est le portugais. Autres langues sont parlées, en particulier: Umbundo, Kimbundo, Kikongo et Tchokwe.
Nombre d’habitants: 16.949.000
Surface: 1,246,000 km²
Monnaie: Kwanza (AOA)
Jour de l’indépendance: 11 novembre 1975
Mozambique
Nom officiel: République du Mozambique
Capitale: Maputo
Langue: La langue officielle est le portugais. Il y a beaucoup de langues nationales comme Changane, Lomué, Shona, Tsonga, Chicheva et Macua.
Nombre d’habitants: 21.372.000
Surface: 799.000 km²
Monnaie: Metical (MZN)
Jour de l’indépendance: 25 Juin 1975
Compilé avec la base de données de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP) et du Fischer Weltalmanach 2010 et par connaissances propres. Voir aussi: Les dates de l’indépendance des colonies portugaises